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HORMONES : STUPEUR ET TREMBLEMENTS
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Le traitement hormonal de la ménopause n'en finit plus de terroriser les femmes.Nous faisons le point ici en avril 2007 avec le Dr DAVID ELIA

 

Malgré les protestations des experts du monde entier, l'étude WHI a anéanti le traitement de la ménopause. Le Dr David Elia*, constatant dans sa pratique quotidienne les répercussions préoccupantes, n'hésite pas à parler de "terrorisme médiatique". Tant bien que mal, ce traitement doit désormais renaître de ses cendres.Un interview de e-sante


Traitement de la ménopause et risque cardiovasculaire


La WHI est l'étude qui a bouleversé tout ce que nous savions entre le traitement de la ménopause (THS) et le risque cardiovasculaire, c'est-à-dire la faculté de faire des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux.
Jusque-là, toutes les études disponibles allaient dans le sens d'une diminution de ce risque de l'ordre de 50%. Ainsi, même si le risque cardiovasculaire à travers la WHI est très faible, on est soudainement passé d'une protection de 50% à une petite augmentation du risque, ce qui a tout fait basculer.

Qu'en est-il du risque de cancer du sein sous THS ?


Concernant le risque de cancer du sein, on savait dès 1997 qu'il existait une petite augmentation du risque, c'est-à-dire qu'il y avait quelques cas de plus de cancers du sein pour des dizaines de milliers de femmes traitées durant 5 à 10 ans.
À l'époque, toutes les instances de santé publique avaient convenu qu'il n'y avait pas lieu de remettre en question les avantages du THS car non seulement il élimine les troubles de la ménopause, mais il diminue également le risque d'ostéoporose et le risque cardiovasculaire.
En revanche, à partir du moment où la WHI annonçait que le THS était associé à une augmentation du risque cardiovasculaire, celui-ci a été mis sur la sellette car il ne présentait plus suffisamment d'avantages par rapport aux inconvénients.

Pourtant, les experts du monde entiers se sont immédiatement indignés, proclamant que la population étudiée dans la WHI ne correspondait absolument pas à la cible habituelle du THS (dans la WHI les femmes avaient une moyenne d'âge de 64 ans, 1/3 avaient plus de 70 ans, elles présentaient souvent des troubles cardiovasculaires, une hypercholestérolémie, une hypertension et une obésité non négligeable). Tout cela explique les accidents cardiovasculaires plus fréquemment retrouvés chez les femmes de l'étude WHI (qui ne correspond pas du tout à la cible habituelle des femmes : de 50-65 ans).

Alors comment une telle campagne de communication à l'encontre du THS a-t-elle pu être menée à l'encontre des avis des experts du monde entier ? Cette question reste une énigme.


Rebondissement avec des données françaises

  En 2004, une première étude française menée par l'INSERM à partir de la d'une population récrutée par la MGEN (mutuelle générale de l'éducation nationale) retrouve l'augmentation du risque de cancer du sein avec tous les types de THS, sauf un, celui contenant de la progestérone micronisée, soit l'Utrogestan®. Ce ne sont donc pas les œstrogènes qui conditionnent l'augmentation du risque de cancer du sein mais les progestatifs. Et selon les tous derniers résultats publiés, un deuxième progestatif est innocenté : la dydrogestérone, soit le Duphaston®. Ainsi, aujourd'hui, les choses sont très claires vis-à-vis du cancer du sein : le risque varie selon le progestatif contenu dans le THS et on peut donc s'en affranchir.

Pour en revenir au versant cardiovasculaire, deux évènements ont eu lieu début 2006.
Premièrement, la Nurse's Study , une étude portant sur une grande population d'infirmières de Boston, confirme une diminution du risque cardiovasculaire de 50% chez les femmes de 50 à 60 ans prenant un THS.
Deuxièmement, la WHI publie une nouvelle analyse de ses résultats en tenant compte cette fois-ci de l'âge des participantes. Ceux-ci montrent alors que le risque augmente chez les femmes de plus de 60 ans, mais diminue chez les femmes de 50 à 60 ans. Et les auteurs de la WHI précisent par ailleurs que leur population étudiée ne comprend pas suffisamment de patientes de 50 à 60 ans pour obtenir des données réellement significatives. Ils avouent donc définitivement que leur population étudiée ne correspond pas à la population des femmes ménopausées !

Nous attendons maintenant le versant cardiovasculaire de l'étude française E3N qui a déjà innocenté l'Utrogestan® et le Duphaston®. Mais je ne suis pas inquiet, les résultats vont très probablement montrer une diminution du risque cardiovasculaire.

En conclusion, les femmes de 50 à 60 qui commencent leur traitement en début de ménopause n'ont pas d'augmentation de risque cardiovasculaire ni de cancer du sein si leur THS contient de l'Utrogestan® ou du Duphaston®.

Pour continuer dans les bonnes nouvelles, soulignons l'innocuité des estrogènes cutanés. En effet, alors que les estrogènes pris par voie orale ont la réputation d'augmenter le risque de thrombose veineuse (phlébite) et d'embolie pulmonaire, une nouvelle étude INSERM française conclut que les estrogènes cutanés ne sont pas associés à une hausse de ces affections.

Les médecins français avaient donc raison de prescrire majoritairement, depuis plus d'une vingtaine d'années, des estrogènes par voie cutanée et de la progestérone micronisée ou de la dydrogestérone.
Hélas, depuis le tapage de la WHI , la moitié des Françaises qui prenaient un THS ont arrêté leur traitement. Elles ne vont pas bien, prennent pour certaines de grands risques d'ostéoporose, ne bénéficient plus d'une surveillance gynécologique aussi régulière, moins de dépistage du cancer du sein, moins de frottis du col.

Rappelons que le THS doit être prescrit en cas de symptômes gênants de la ménopause et tant que durent ces symptômes : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, troubles sexuels, problèmes de peau, de sommeil, de moral, prise de poids, etc.

* Le Dr David Elia est gynécologue, rédacteur en chef du magazine GENESIS, leader de la presse gynécologique, publie régulièrement dans les revues scientifiques et est l'auteur de plus de 35 livres grand public. Il a également créé un site internet à destination des femmes :www.docteurdavidelia.fr
Et enfin, le Dr David Elia est membre du comité scientifique

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