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Qui nous remplacera ?  
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En même temps que je pose la question me voici pris d’un long vertige existentiel !
On le sait notre spécialité de gynécologie médicale se meurt.
Oh non, je ne baisse pas les bras et continue de faire modestement tout ce qui est possible pour changer l'avenir mais il semble bien aujourd'hui que du statut d' « d'espèce menacée » nous sommes maintenant passés à celui « d'espèce en voie de disparition » !
Alors, la grande question: qui nous remplacera ?
- Les médecins généralistes ceux qu'on appelle « à tendance gynéco » ?
Bienvenue mais qui leur enseignera notre spécialité, laquelle n'en déplaise à certains, ne se résume pas -loin s'en faut- à la pratique des frottis de dépistage et autres palpation des seins. Et s'ils deviennent -une fois formés- des « médecins gynécologues » à part entière mais… défroqués (ils n'auront pas le titre), alors on aura peut être réinventé la gynécologie médicale ?!! Reste à trouver les formateurs : il faudrait s'y mettre avant d'être tous complètement gâteux, c'est ma conviction : nul ne les enseignera mieux que nous !
- Les sages femmes ? Certes, elles savent mettre un speculum, examiner un col, palper un utérus, les seins…mais elles sont encore loin du compte sur le plan médical. Elles finiront cependant elles aussi par devenir des « gynécologues » particulières, mais ici aussi…qui leur enseignera ce que nous sommes les seuls au monde à savoir faire? Et, qui les paiera et combien, quelle sera la différence entre elles et les « MG tendance » ?
- Les gynécologues obstétriciens privés ? Certes, ils témoignent de plus en plus des difficultés à exercer leur métier : fatigue, procès, dégradation des rémunérations…Oui, ces Gynécos-Obs seront sans doute une relève sérieuse, mais temporaire (car les jeunes arrivants auront d'abord à cœur de faire leur métier : d'accoucher, d'opérer…).
Et bien sûr il leur faudra se recycler pour beaucoup (pas tous) car la ménopause, l'infécondité, la sexualité… etc. ne sont pas pour beaucoup d'entre eux leur tasse de thé ! C'est en fait sur ces « Gynécos-Obs » que je fonde le plus d'espoirs quant à assumer la période de transition des années 2015/2025 : ce sont tout de même les collègues les plus « proches de nous ».
Qui nous remplacera aupres des femmes?
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