rechercher dans le site



- Symptomes
- Examens
- Traitements

rechercher dans le site


Dysfonction érectileNous adhérons aux principes de la charte HONcode de HON redirNous adhérons aux principes de la charte HONcode de HON Nous adhérons aux principes de la charte HONcode de HON Nous adhérons aux principes de la charte HONcode.

Vérifiez ici






 


***




Dysfonction érectile
redir
<< retour

À quand la réhabilitation du THS ?
imprimer cet article


Ménopause : pourquoi le THS n’est-il toujours pas réhabilité ?

Prescrit il y a dix ans à quasiment toutes les femmes ménopausées, le traitement hormonal substitutif (THS) a ensuite été totalement discrédité.

Pourtant, en France, toutes les preuves sont aujourd'hui réunies pour réhabiliter le THS.

Seule une démarche des autorités pourrait permettre aux femmes de pouvoir à nouveau bénéficier de ce traitement et ainsi améliorer grandement leur qualité de vie à cette période charnière de leur vie…

Il y a dix ans, le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) avait le vent en poupe. Celui-ci consiste à donner les hormones que les ovaires ne fabriquent plus, c'est-à-dire des œstrogènes et de la progestérone.

On lui prêtait toutes les qualités, à savoir :
•effacement des symptômes désagréables de la ménopause (bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, irritabilité…),
•prévention de l'ostéoporose,
•diminution du risque cardiovasculaire (infarctus et accident vasculaire cérébral).


Puis, en 2002, paraît une importante étude américaine, la WHI (Women's Health Initiative), accusant le THS d'augmenter le risque cardiovasculaire, de cancer du sein et de ne pas diminuer les symptômes de la ménopause.

Branle-bas de combat, les médias se déchaînent pendant de longues années, les agences de sécurité des différents pays du globe émettent des recommandations restrictives, demandant aux femmes de ne prendre ces traitements que vraiment si besoin est et demandant aux médecins de faire très attention.

Très rapidement et, dès 2002, la plupart des experts mondiaux et des gynécologues ont émis des critiques concernant cette étude WHI :
•Les femmes étaient trop âgées, en moyenne 65 ans et un tiers avaient plus de 79 ans, ce qui ne représente pas du tout les femmes auxquelles s'adresse ce traitement. La femme ménopausée qui prend un THS est âgée d'une cinquantaine d'années.
•Les quantités d'œstrogènes administrées étaient très fortes et la copie d'estrogènes et de progestérone de très mauvaise qualité, ne reflétant pas du tout les pratiques françaises.
En effet, en France, nous n'utilisons pas de telles doses d'œstrogènes, ni le même type d'estrogènes et de progestérone.


 Autrement dit en France, les femmes traitées n'ont pas le même âge que dans l'étude WHI et le traitement n'est pas le même (pas les mêmes hormones, pas les mêmes posologies).
Malgré ces critiques, le THS est boudé depuis dix ans avec une baisse de 73% des femmes utilisant ces traitements.

 En 2005, petite accalmie.

•D'un côté, les auteurs de la WHI reconnaissent que si l'on considère uniquement les femmes les plus jeunes de leur étude, il n'existe pas d'augmentation du risque cardiovasculaire.
•D'un autre, paraît en France l'étude E3N (étude de l'Inserm sur une cohorte française de 100.000 femmes de la MGEN suivie durant 15-20 ans) et s'agissant du risque de cancer du sein montrant que tout dépend de la progestérone utilisée.
Autrement dit, si on emploie une progestérone bio-identique (la même molécule que celle fabriquée par les ovaires) ou de la dydrogestérone, donc très proche de la progestérone naturelle, le risque de cancer du sein n'augmente pas, ce qui  est confirmé par une autre étude Européenne).


La nature de la progestérone employée dans le THS serait donc en cause dans l'augmentation du risque de cancer du sein.

Ainsi, si l'on donne des œstrogènes par voie cutanée (l'étude Esther de l'Inserm confirme que cette voie n'augmente pas le risque de phlébite ou d'embolie à l'inverse des estrogènes par voie orale de la fameuse étude WHI de 2002) à des femmes entre 50 et 60 ans (la vraie cible de ces traitements) et non pas entre 65 et 75 ans, on retrouve les bénéfices du THS annoncés jusqu'en 2002 :
•Une diminution du risque cardiovasculaire.
•Selon le type de progestérone, une augmentation ou une diminution du risque de cancer du sein.
Et l'on, comprend pourquoi les médecins français ne prescrivent depuis des années que les deux molécules indiquées par l'étude E3N : progestérone et dydrogéstérone !
•Parallèlement, le seul avantage jamais contesté du THS perdure, à savoir une diminution du risque d'ostéoporose.
•Enfin, les symptômes désagréables de la ménopause comme les bouffées de chaleur étant les plus criants entre 50 et 60 ans pour disparaître naturellement ensuite chez la majorité (mais pas toutes), il était normal que la WHI ne note pas d'amélioration de la qualité de vie des femmes âgées de 60-75 ans.
On ne peut pas améliorer des symptômes qui n'existent pas !


Toutes ces données rassurantes fournies entre 2005 et 2011 n'ont pas suffi pour que les autorités changent leurs recommandations. Elles sont aujourd'hui encore jugées comme insuffisantes. Or, seule cette démarche des autorités signerait définitivement la réhabilitation du THS.


À quand la réhabilitation du THS ?


Début 2012, quatre publications dans des revues incontestables et incontestées d'épidémiologistes, dont le chef de file est le Dr Schapiro, apportent une analyse de toutes les études d'importance qui ont eu lieu sur le THS depuis 1997, et montrent notamment qu'il est impossible de conclure quant à une augmentation ou à une diminution du cancer du sein sur ces études et que seules des études autrement faites pourraient conclure dans un sens ou un autre.

De nouvelles études menées avec une méthodologie irréprochable sont nécessaires et celles sur lesquelles nous vivons sont fausses.

Enfin, le dernier événement en date s'est déroulé à Orlando le 3 octobre 2012 au Congrès national de l'American Menopause Society, où ont été présentés les résultats de l'étude Keeps (kronos early estradiol progstative study).

Cette étude est indiscutable (randomisée, double aveugle et contre placebo). Elle a porté sur des femmes jeunes, âgées de 50 ans environ, dont une partie ayant reçu des œstrogènes par voie cutanée comme pratiqué couramment en France, et toutes de la progestérone française (Utrogestan®) sous le nom américain de Prometrium®.


Au bout de 4 ans, la qualité de vie de ces femmes est très bonne, sans l'inconvénient des bouffées de chaleur ou d'autres symptômes de la ménopause, sur le plan cardiovasculaire aucun accident particulier signalé et pas d'augmentation du risque de cancer du sein.

On dispose donc aujourd'hui d'une étude sérieuse, sans conflit d'intérêt, mais… les autorités de santé n'ont toujours pas bougé, ni aux États-Unis, ni en Angleterre, ni en France…


Nous sommes actuellement dans une inertie totale et incompréhensible pour ces millions de femmes dont la qualité de vie est parfois fortement altérée par les symptômes de la ménopause.
Nous sommes dans l'attente d'une réhabilitation officielle du THS…

<< retour



conception site JPVA - Repèrecom