• La courbe de température est dite monophasique : la température reste constamment inférieure à 37°C puisqu'il n'y a plus d'ovulation.
• Les dosages hormonaux sanguins montrent une constante diminution des estrogènes et une absence totale de progestérone. Il est en effet possible que les ovaires continuent à avoir une action en sourdine pendant la préménopause et même au-delà, ce qui explique que l'imprégnation estrogénique ne cesse que peu à peu, alors que l'absence d'ovulation stoppe définitivement la production de progestérone.On demande ces dosages relativement rarement tant les symptomes sont en général suffisants.
• Le dosage des gonadotrophines sanguines (FSH et LH) montre que ces ordres sont extrêmement augmentés. On demande ces dosages relativement rarement tant les symptomes sont en général suffisants.
• L'examen clinique : s'il s'agit d'un début de ménopause, les modifications sont encore discrètes, car la carence estrogénique ne s'est pas encore exprimée au niveau des récepteurs. La vulve est normale, le vagin garde une bonne trophicité, il est toujours humide, mais de couleur peut-être un peu plus pâle. Le col de l'utérus est « sec »: la glaire cervicale, qui est sous la dépendance des estrogènes a en effet disparu. Le toucher vaginal révèle un corps utérin normal, et les ovaires ne sont pas perçus comme d'habitude.Les frottis du col sont systématiquement prélevés.
• Les frottis endométriaux : ils permettent l'exploration de l'intérieur de l'utérus puisqu'il s'agit de petits prélèvements de la muqueuse utérine. Une nouvelle technique, qui a remplacé celle de la biopsie utérine, a rendu l'examen sans douleur : elle consiste à introduire à l'intérieur de l'utérus des petits « balais » de plastique et à leur imprimer un mouvement de rotation le long de la muqueuse afin d'en recueillir de légers fragments. Étalés sur des lames, ces fragments sont envoyés au laboratoire aux fins d'analyse. C'est un examen non indispensable qui ne doit pas vous faire peur, il n'est pas douloureux et les très légers désagréments qu'il comporte ne comptent pas au regard des renseignements - immenses - que votre gynécologue peut en tirer.
Ne jamais laisser des saignements sans explications
Vos règles étaient définitivement arrêtées. Or, voilà que des saignements intempestifs réapparaissent. De quoi peut-il s'agir ?
• Simplement d'une légère blessure, de petites « éraillures » de la muqueuse vaginale ou du col, causées (par exemple) par un rapport sexuel. Cela s'explique par le fait que ces organes d'accueil ne sont plus nourris par les hormones estrogènes et progestérone. Les muqueuses deviennent plus sèches, fragiles, vulnérables et peuvent être le siège de petites lésions. C'est extrêmement banal et anodin. Aucun traitement si ce n'est celui de l'assouplissement de la muqueuse vaginale et du col par des ovules locaux à base d'estrogènes.
• Il se peut aussi que les ovaires aient repris de l'activité, et que, par un dernier sursaut d'énergie, ils provoquent une relance momentanée des estrogènes. Les règles réapparaissent alors une ou deux fois. Cela signifie que, sous cette poussée estrogénique inattendue, la muqueuse utérine s'est mise à pousser et qu'elle desquame lorsque l'ovaire s'arrête de la provoquer. C'est sans gravité.
• Si vous êtes soumise à un traitement antirhumatismal (piqûres ou comprimés), signalez-le à votre gynécologue : il y trouvera peut-être l'explication de vos saignements. Tout simplement parce que les médicaments que l'on vous a prescrits (vous ne le savez peut-être pas) sont à base d'hormones sexuelles et que ces hormones font pousser la muqueuse utérine. L'arrêt des médicaments provoque alors de pseudo-règles. Il faut penser à cette éventualité. Le cas n'est pas rare, dans la mesure où les rhumatismes sont fréquents à partir de 50 ans.
• Enfin, si votre médecin vous demande de faire des examens plus approfondis, ne vous alarmez pas. Il cherche surtout à écarter des doutes plus sérieux. Des saignements tardifs et anarchiques peuvent en effet être annonciateurs d'ennuis graves, et aucun gynécologue ne se pardonnerait de passer à côté d'une tumeur ovarienne ou d'un cancer de l'utérus. Aussi mettra-t-il en ceuvre toute sa batterie d'examens, des plus simples (toucher vaginal, dosages hormonaux, échographie de l'utérus et des ovaires) aux plus complets (coelioscopie, hystérographieet/ou hystéroscopie, biopsie d'endomètre ou frottis). Un examen même négatif n'est jamais inutile puisqu'il sert à rassurer.