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Stérilet et morale  
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*LE STERILET CHEZ LES FEMMES QUI N'ONT JAMAIS ACCOUCHE OU … LA MORALE DE CETTE HISTOIRE !
Les nouvelles recommandations sur le thème de la « stratégie de choix des méthodes contraceptives chez la femme » viennent d'être élaborées par l'Anaes (Agence d'accréditation et évaluation en santé), en collaboration avec l'Afssaps (agence française de sécurité des produits de santé) et ont été publiées en décembre 2004.
Pas moins de 12 sociétés savantes et d'associations scientifiques ont été sollicitées pour participer à leur élaboration.
Et parmi les recommandations, celle-ci qui ne manquera pas de faire du bruit.
NB : J'ai décodé entre parenthèses les mots difficiles :« Les dispositifs intra-utérins (DIU=stérilets) ne sont pas uniquement destinés aux multipares. (femmes ayant accouché) Il s'agit d'une méthode contraceptive de 1re intention, considérée comme toujours très efficace, de longue durée d'action et pour laquelle aucun risque cancéreux ou cardiovasculaire n'est établi.
Si le risque de maladie inflammatoire pelvienne (MIP=infections génitales) lié à la pose est avéré, sa survenue est essentiellement limitée aux 3 semaines qui suivent l'insertion. Aucun risque de stérilité tubaire(des trompes) n'a été démontré, y compris chez les nullipares(femmes sans enfant). Étant donné la grande efficacité contraceptive des DIU, le risque de grossesse extra-utérine (GEU) est extrêmement faible et inférieur d'un facteur 10 à celui associé à l'absence de contraception.
La littérature ne permet pas de conclure si le risque de GEU en cours d'utilisation d'un DIU est augmenté par comparaison aux autres méthodes contraceptives.
Un DIU peut être proposé à toute femme dès lors que :
• les contre-indications (CI) à sa pose sont prises en compte ;
• les risques infectieux et de GEU ont été évalués et les situations à risque écartées ;
• la femme est informée des risques de MIP et de GEU ainsi que des risques potentiels,mais non démontrés, de stérilité tubaire. Cette information est prépondérante chez une femme nullipare, sa pose devant être envisagée avec prudence et en prenant en compte son désir d'enfant à venir » (ANES-AFSSAPS Décembre 2004)
Alors on peut maintenant poser un DIU aux femmes n'ayant jamais accouché sans subir les foudres des autorités de santé ?
- Oui !
- Voire même on nous le recommande en « première intention » !
Je dois vous dire que nos voisins les belges nous le disaient depuis longtemps : « pourquoi vous obstinez vous à refuser les DIU à vos patientes sans enfant »?
Comme quoi nos vieux principes franco-français en matière de DIU ont vécu !
En 1970, travaillant dans une Mutuelle Etudiante je faisais pourtant parti de ceux qui plaidaient déjà pour une telle stratégie mais que n'ai-je pas entendu !
- « Si tu t'obstines tu seras responsable d'un nombre important de stérilités, de grossesses extra utérines, d'infections…!
Il est vrai que les études scientifiques qu'on pouvait lire il y a 30 ans étaient convaincantes.
Il y apparaissait que le stérilet était moins souvent bien supporté :
Plus de douleurs menstruelles et de règles hémorragiques
que chez les femmes ayant accouché.
Quant au risque infectieux il semblait certes plus corrélé au mode de vie sexuel (monogame ou à partenaires variables) qu'aux éventuelles maternités antérieures.
Encore bien jeune à l'époque je me suis rangé comme beaucoup d'autres à l'avis de mes pairs : l'exception française avait fini de me convaincre que mon attitude était pour le moins médicalement incorrecte.
Force est de constater aujourd'hui que j'ai eu tort et que parmi tous les DIU que j'ai refusé « bec et ongles » il y eut sans doute des IVG elles même suivies d'infections …suivies de stérilités… !
Voici 30 ans après ma naïveté et mon « inconscience » de Béotien réhabilitée !
La morale de cette histoire est qu'en médecine comme ailleurs il faut se garder comme de la peste des certitudes : les idées qu'on immole aujourd'hui seront peu être celles que l'on adorera demain et .... inversement.
*Une enquête américaine vient d'établir, après avoir compilé de très nombreuses études consacrées à ce sujet, que l'IVG ne semble pas augmenter la fréquence ni de la stérilité ni des fausses couches spontanées ni même des grossesses extra utérines. Par contre, il semble bien que l'interruption volontaire de grossesse soit un facteur de risque de placenta praevia (placenta inséré devant le col de l'utérus), d'accouchement prématuré et… de troubles de l'humeur (déprime, angoisse,…).
*Une enquête anglaise vient de conclure que les femmes qui utilisent la pilule comme moyen de contraception préfèreraient tout particulièrement les hommes « musclés et virils ». Tandis que celles qui ne l'utilisent pas préféreraient les hommes « doux, tendres et petits » !
*Une étude récente semble démontrer que les bébés nés après fécondation in-vitro pourraient avoir un risque augmenté d'une tumeur de la rétine, le rétinoblastome. En effet, ils ont diagnostiqué en 2 ans 5 cas de rétinoblastome chez les bébés conçus par FIV. Cette étude devrait cependant, pour être tenue pour intéressante, être confirmée par d'autres études allant dans le même sens, ce qui n'est pas le cas pour l'instant. *Voilà revenir le RU 486, mais maintenant comme méthode contraceptive : il se pourrait que des doses extrêmement faibles de RU 486 puissent jouer le rôle de « pilule du lendemain ». Mieux encore l'administration en dose unique de 200 mg de RU 486 juste après l'ovulation pourrait à terme représenter une méthode contraceptive forte intéressante. Tout ceci est à l'étude mais semble très prometteur. *Le trafic d'êtres humains, ça rapporte !
Les conclusions des experts de l'ONU réunis à Brasilia estiment qu'avec 7 milliards de dollars US par an le trafic d'êtres humains est la 3ème activité illicite mondiale parmi les plus lucratives (suivant de très près celui de la drogue et des armes). La prostitution tant des jeunes filles que des garçons alimente la majorité de ce trafic. Par exemple, ces experts estiment que 75 000 Brésiliennes se prostituent aujourd'hui en Europe.
*La ligature des trompes ne perturbe pas les règles.
Des chercheurs d'Atlanta ont comparé pendant 5 ans 9 714 femmes stérilisées par ligature de trompes à 573 femmes non stérilisées mais dont le partenaire avait subi une vasectomie (stérilisation masculine). Les conclusions sont claires : les femmes qui ont été ainsi stérilisées n'ont aucune modification tant en durée de leurs cycles ou en abondance de leurs règles ou en fréquence de douleurs de règles, que celles qui ne l'ont pas été.
*Les femmes se donnent les moyens d'être attentives.
Une étude réalisée par la faculté de médecine de l'université de l'Indiana ayant porté sur 10 hommes et 10 femmes montre que les femmes, lorsqu'elles écoutent, utilisent les neurones des parties droites et gauches de leur cerveau tandis que les hommes n'utilisent eux que… la partie gauche de leur cerveau ! Cette expérience a pu être réalisée grâce à une technique de scanner et d'imagerie par résonance magnétique (IRM).
C'est peut-être ici la notion qui expliquerait comment les femmes sont capables, au contraire des hommes, d'écouter deux conversations à la fois.
*Bientôt des timbres cutanés pour l'andropause.
L'andropause est caractérisée par la baisse de la quantité d'hormone testostérone mâle dans le sang des hommes. On considère que cette diminution pourrait intéresser entre 10 à 30% des hommes âgés de plus de 50 ans. L'idée de leur donner un traitement hormonal, à l'instar de celui de la ménopause chez leur compagne dont les ovaires se sont arrêtés, est en train de faire son chemin. Bien entendu les conséquences néfastes de cette prescription sont aujourd'hui à l'étude et en particulier l'éventuelle augmentation du risque de cancer de la prostate.
*L'étude du CERIS (*) sur un échantillon représentatif de femmes nous apprend qu'entre 20 et 50 ans la prise de poids moyenne des européennes est de 10,6 kg. Et malgré les différences culturelles et d'habitudes alimentaires des différents pays considérés (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie) les courbes sont statistiquement identiques. La progression pondérale féminine suit une courbe d'une régularité remarquable : les courbes de prise de poids ne montrent aucun pic contemporain de la cinquantaine mais au contraire une progression stable et inéluctable. Il apparaît donc que cette prise de poids ne semble pas survenir de façon ponctuelle mais progressive. Il semble cependant évident que les 3 à 4 kg supplémentaires acquis lors de la péri ménopause et de la ménopause soient plus durement ressentis par les femmes car venant s'ajouter à un surpoids déjà installé. Le Traitement hormonal de la ménopause, s'il est indiqué et bien dosé (ni trop ni pas assez) peut contribuer à contrôler son poids et à empêcher les graisses de se déposer sur le ventre comme chez les hommes (graisse dangereuse sur le plan cardiovasculaire)
(*)ELIA David.: Le poids féminin et les hormones. A propos de l'étude du CERIS. Reprod. Hum. Horm, 1993, VI: 307 - 312 |
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Dysfonction érectile |
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