Lorsqu'il faut par nécessité enlever les ovaires, on parle de ménopause artificielle. Le chirurgien, en général, ôte en même temps l'utérus.
C'est une opération de véritable castration qui n'est justifiée que dans un contexte grave.
La conséquence immédiate en est la disparition des règles, bien sûr, mais surtout un état de carence estrogénique très intense, induit de façon extrêmement brutale (à l'encontre d'une ménopause naturelle) qui crée un véritable état d'urgence dans l'organisme. Dans 90 % des cas, des bouffées de chaleur d'une ampleur considérable apparaissent et ne cèdent que devant un traitement hormonal sérieux. En aucun cas, elles ne décroissent spontanément, comme cela arrive souvent dans la ménopause normale. Au contraire, il arrive qu'elles réapparaissent, parfois dix ans après l'opération, si l'on arrête le traitement hormonal. Prise de poids constante, troubles psychologiques, troubles sexuels (par sécheresse vaginale et atrophie de tout l'appareil génital), le bilan de la ménopause artificielle exige la mise en place d'un traitement substitutif dont on peut difficilement mettre en cause l'opportunité. Les estrogènes sont dans ce cas d'une néces¬sité vitale. On les administre par voie générale (comprimés) ou par voie locale (gel ou patch).
Dans le cas où le traitement estrogénique se révèle contre-indiqué, le recours aux ovules locaux reste possible.