Qu'est-ce que la cellulite ?
La cellulite est définie comme un envahissement graisseux localisé, et non à la présence d'« eau ».
Elle est surtout prédominante chez les femmes, extrêmement rare chez l'homme. Ses lieux de prédilection sont : la face postérieure des cuisses, la face interne des genoux, les fesses, le ventre, la face interne des bras ou d'autres endroits comme la nuque (où elle dessine parfois ce qu'on appelle une « bosse-de-bison »). Esthétiquement, ce n'est pas beau. La peau prend un aspect granuleux, « peau d'orange ». Et sous la peau, on a l'impression d'une sorte de « gelée » qui tressaute lorsque la femme court, saute, ou simplement lorsqu'elle marche un peu vite ! Le « placard » cel¬lulitique, soulignons-le, n'est pas obligatoirement lié à une obésité (il existe des femmes très minces qui développent, comme tout le monde, leur petite cellulite aux cuisses !), et il n'a pas toujours été considéré comme incompatible avec les canons de la beauté : allez au Louvre, vous y verrez d'innombrables chefs-d'œuvre étalant des femmes nues jugées superbes, mais manifestement cellulitiques ; et il est à parier qu'aucun peintre du XVIIIe ou du XIXe siècle n'aurait été très inspiré par la mode actuelle.
Sans doute faut-il s'insurger également contre l'idée que la cellulite n'est pas « normale », qu'il s'agit là d'une sorte de maladie, et qu'il faut donc la soigner. Ce n'est pas exact. Mis à part les grandes cellulites, celles qui déforment totalement un membre, qui font mal et qui sont d'ailleurs très peu fréquentes, la cellulite n'est pas pathologique.
Oui, ce sont «surtout» les femmes !
Pourquoi les femmes ont-elles de la cellulite alors que les hommes en sont préservés ? Tout simplement parce que homme et femme ne sont pas physiologiquement identiques. Au contraire, il semble qu'il s'agisse de deux systèmes relativement différents. Au niveau des hormones, par exemple, les hommes ne possèdent ni estrogènes ni progestérone. Le système veineux d'une femme n'est pas non plus le même que celui d'un homme. On pense d'ailleurs que les différences des appareils circulatoires veineux et lymphatiques sont à l'origine de l'inégalité des hommes et des femmes face à la cellulite. Celle-ci serait donc, en somme, un événement normal de la physiologie féminine.
Les traitements de la cellulite
L'information sur ce sujet est pléthorique, et parfois totalement fantaisiste. Un certain charlatanisme commercial ne manque pas de récupérer le souci que les femmes ont de leur aspect. On vous parle de « chasser les toxines » (ce qui n'a jamais fait dégonfler personne), on vous propose toutes sortes de drogues diurétiques ou laxatives qui - par une action sans doute magique - sont censées évacuer la matière corporelle superflue !
Laissons cela.
Les traitements actuels de la cellulite sont des traitements locaux et chirurgicaux. Il en existe plusieurs, dont les principaux sont :
Le drainage lymphatique : il s'agit d'une technique inventée par un médecin danois, le Docteur Vodder, pour pallier l'absence de ganglions lymphatiques chez les femmes opérées d'un cancer du sein. Le but du drainage est, comme son nom l'indique, de stimuler la circulation de la lymphe (un liquide organique chargé de l'élimination des toxines) par une série de pressions exercées sur tout le parcours des canaux lymphatiques (ils suivent en parallèle ceux de la circulation sanguine) et toutes les zones ganglionnaires. Les bienfaits : éviter la stase de la lymphe dans les cellules, désengorger les tissus, réduire l'œdème qui s'y installe par suite de la rétention d'eau. Cela est vrai en particulier pour le ventre, la taille, les jambes.
La micro-aspiration : La technique : une petite canule très fine (4 à 6 mm de dia¬mètre) est introduite sous la peau à l'endroit où les cellules graisseuses doivent être aspirées. L'incision nécessaire est minuscule et sera suturée sans problème. La micro-aspiration semble donner de bons résultats sur les cellulites très localisées : « culotte de cheval », genoux ou chevilles « épaisses ». Il ne faut pas lui en demander plus.
Il y a bien sur des interventions plus « lourdes » : selon la graisse à évacuer.
Il est de toute façon prudent de se renseigner sur les prix : cela reste généralement coûteux.