Allaitement : quelle contraception ?
Une femme qui allaite peut, à la rigueur, prendre une micropilule, c'est-à-dire une pilule sans estrogènes faite de micro doses de progestatifs. Ces micro doses sont, on le pense, sans conséquence pour l'enfant, du fait de l'infime quantité qui « passe » dans le lait. Pour la même raison, cette micropilule est incapable de bloquer d'une manière quelconque la montée de lait.
La pilule estroprogestative, quant à elle, pose d'autres problèmes. Elle non plus n'est certes pas en mesure de stopper la lactation, une fois celle-ci bien installée. Mais l'apport - dans le lait - des substances hormonales qui la composent n'est peut-être pas une bonne chose. La cause n'est certes pas encore tranchée à ce sujet, certains gynécologues jugent autrement, mais la prudence semble être d'utiliser, en dehors de la micropilule sans estrogènes soit les préservatifs, pendant quelques semaines après l'accouchement, soit les spermicides. Ils n'offrent que 95 % d'efficacité (le 100 % serait certes souhaitable) mais ils réalisent néanmoins, dans cette situation précise, une contraception acceptable et intelligente.