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Les saignements  
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S'ils sont normaux lorsqu'un traitement séquentiel (« avec règles ») a été choisi, ils ne le sont plus, et ne doivent pas être tolérés,
lorsqu'ils ont tendance à se répéter alors que l'on est en train de prendre son THS (et ce, qu'il s'agisse d'un traitement « avec règles » ou « sans règles »). Parfois, les règles sont bien au rendez-vous attendu de la fin du traitement, mais elles se passent fort mal avec de nombreux caillots, des douleurs, de véritables hémorragies. Parfois, elles peuvent même durer plusieurs jours, voire dépasser la semaine, entraînant un état de fatigue chronique, une chute de cheveux, des vertiges, une déprime, tous éléments à rapporter à l'anémie par perte de fer causée par ces saignements intempestifs. Il est fréquent que cet effet secondaire, et on le comprend, vous amène à abandonner le THS. L'accusé n° 1 dans cette affaire est l'utérus. Il y a probablement quelque chose qui ne va pas à son niveau : certes, ce peuvent être des fibromes (en général connus de longue date et échographiés à plusieurs reprises), mais le plus souvent il faut suspecter soit des polypes (excroissances bénignes de la muqueuse utérine à l'intérieur même de la cavité), soit une variété très fréquente et « très saignante » de fibromes, les fibromes dits sous-muqueux qui, malgré leur très petite taille (souvent moins d'l cm de diamètre) - parce qu'ils sont à l'intérieur de la cavité utérine elle-même - occasionnent nombre d'épisodes hémorragiques. Polypes et fibromes sous-muqueux sont de diagnostic facile : soit l'hystérographie (radio de la cavité utérine), soit l'hystéroscopie (introduction d'un mini optique dans la cavité utérine) découvrent en quelques minutes les raisons de vos malheurs. Dès lors, le traitement est simple : sous anesthésie générale, en l'espace d'une quinzaine de minutes, rarement beaucoup plus, le chirurgien gynécologue va « nettoyer », « raboter », la cavité utérine de manière à éliminer ces formations certes bénignes, mais apportant trop d'inconfort, afin que le THS puisse être poursuivi sans avoir à subir ce genre d'inconvénient. Tout ceci, bien entendu, se fait par les voies naturelles, il n'y a pas de cicatrice, pas de choc opératoire et l'hospitalisation ne dure guère plus de 24 heures. Parfois, les examens révéleront une autre maladie bénigne, l'endométriose. Les solutions sont ici moins aisées, bien que la résignation ne soit pas de mise : "rabotage" de la cavité utérine (nous appelons cela l'endométrectomie), juste dosage estrogénique (plus les estrogènes sont élevés plus la muqueuse a tendance à saigner), séquence progestative adéquate, nature même de la molécule (progestérone ou progestatif) utilisée, finissent par apporter le succès, c'est-à-dire la disparition des saignements intempestifs.
Bien entendu, il arrive malheureusement que les investigations entreprises finissent par diagnostiquer un cancer de l'utérus. Cette éventualité est extrêmement rare, et il s'agit plutôt d'une surprise, tant les lésions bénignes sont fréquentes dans ce contexte.
Enfin, il peut s'agir de fibromes qui - ce n'est pas habituel - inclus dans le muscle utérin (et non plus dans la cavité utérine), d'extirpation impossible par les voies naturelles, se mettent à grossir et à provoquer des saignements particulièrement inconfortables. La solution ici : soit l'intervention chirurgicale, en général pour faire l'ablation de l'utérus (pour éviter les récidives toujours possibles), soit la diminution des estrogènes (mais encore faut-il que la dose administrée soit suffisante pour comporter tous les avantages du THS), soit l'augmentation de la posologie de progestérone ou de progestatifs (mais encore faut-il que cette augmentation soit efficace et aussi qu'elle n'induise pas ses propres effets secondaires), soit l'arrêt du THS (décision extrême souvent mal venue).
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Dysfonction érectile |
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